Karim Krifa: ''Abir Moussi ne veut pas se soustraire à la justice''
Lors de son intervention dans l'émission "Midi Show", ce mardi 16 avril 2024, Karim Krifa, dirigeant du Parti destourien libre (PDL), a annoncé que le parti présentera la candidature de sa présidente, Abir Moussi, à ľélection présidentielle, même si elle reste en détention.
Il a, également, assuré que le parti soutiendra une campagne électorale en sa faveur et utilisera toutes les ressources autorisées par la loi.
Krifa a souligné aussi que la décision de présenter Abir Moussi à ľéchéance présidentielle ne vise pas à lui "éviter les poursuites judiciaires", car cette décision remonte à la réunion du Comité central du PDL qui date de novembre 2022 et qui a été confirmée en février 2023.
Il a ajouté que le parti n'a pas participé aux législatives, leur préférant la présidentielle, pour deux raisons principales. "D'abord, parce que le président de la République détient le pouvoir de changement, ensuite parce que les élections législatives ne répondaient pas aux critères objectifs que nous voulions", a expliqué l'intervenant.
Dans un autre contexte, Krifa a critiqué ce qu'il a appelé "étirement des délais judiciaires", relevant ľécart significatif entre le discours officiel et la réalité pratique, concernant l'accélération du traitement des affaires en attente. Il a, dans ce sens, rappelé que la présidente du parti, Abir Moussi, a dépassé la période de détention légale (6 mois) dans l'affaire connue sous le nom de "bureau du greffe", où le mandat de dépôt émis contre elle, est devenu caduc.
Par ailleurs, Krifa a souligné que le mandat de dépôt émis à l'encontre de Moussi, suite à une plainte déposée par l'Instance supérieure indépendante pour les élections, a été délivré avant son interrogatoire et même avant son identification. Dans ce contexte, il a estimé que toutes les affaires impliquant Abir Moussi "ont été entachées d'irrégularités procédurales".